Frat 5 : Passer la porte

Texte biblique Jean 10 

1« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. 2Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. 3Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. 4Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. 5Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

 

      6Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. 7C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. 8Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. 9Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. 10Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

 

      11Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. 12Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. 13Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. 14Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 15comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

 

      16J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. 17Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. 18Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

      19De nouveau les Juifs se divisèrent à cause de ces paroles. 20Beaucoup d’entre eux disaient : « Il a un démon, il délire. Pourquoi l’écoutez-vous ? » 21D’autres disaient : « Ces paroles ne sont pas celles d’un possédé… Un démon pourrait-il ouvrir les yeux des aveugles ? »


Eclairage de la Tradition 

Pape François, audience générale, 18 novembre 2015

Nous sommes arrivés au seuil du jubilé [de la Miséricorde], il est proche. Devant nous se trouve la porte, mais pas uniquement la porte sainte, l’autre: la grande porte de la Miséricorde de Dieu — et il s’agit d’une belle porte ! — qui accueille notre repentir en offrant la grâce de son pardon. La porte est généreusement ouverte, il faut un peu de courage de notre part pour franchir le seuil. Chacun de nous a en lui des choses lourdes. Nous sommes tous pécheurs ! Profitons de ce moment qui vient et franchissons le seuil de cette miséricorde de Dieu qui ne se lasse jamais de pardonner, qui ne se lasse jamais de nous attendre ! Il nous regarde, il est toujours à nos côtés. Courage! Entrons par cette porte !

(…) Le Seigneur ne force jamais la porte: Lui aussi demande la permission d’entrer. Le Livre de l’Apocalypse dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (3, 20). Mais imaginons le Seigneur qui frappe à la porte de notre cœur ! Et dans la dernière grande vision de ce Livre de l’Apocalypse, c’est ainsi que l’on prophétise la Cité de Dieu : « Ses portes resteront ouvertes le jour », ce qui signifie pour toujours, car « il n’y aura pas de nuit » (21, 25). Il y a des endroits dans le monde où l’on ne ferme pas les portes à clé, il y en a encore. Mais il y en a beaucoup où les portes blindées sont devenues normales. Nous ne devons pas nous résigner à l’idée de devoir appliquer ce système à toute notre vie, à la vie de la famille, de la ville, de la société. Et encore moins à la vie de l’Église. Ce serait terrible ! Une Église inhospitalière, de même qu’une famille repliée sur elle-même, blesse l’Évangile et assèche le monde. Aucune porte blindée dans l’Église, aucune ! Tout ouvert !

(...) En vérité, nous savons bien que nous sommes nous-mêmes les gardiens et les serviteurs de la porte de Dieu, et la porte de Dieu comment s’appelle-t-elle ? Jésus ! Il nous illumine sur toutes les portes de la vie, y compris celle de notre naissance et de notre mort. Il l’a lui-même affirmé : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera un pâturage » (Jn 10, 9). Jésus est la porte qui nous fait entrer et sortir. Car la bergerie de Dieu est un refuge, ce n’est pas une prison ! La maison de Dieu est un refuge, ce n’est pas une prison, et la porte s’appelle Jésus ! Et si la porte est fermée, nous disons : « Seigneur, ouvre la porte!». Jésus est la porte et il nous fait entrer et sortir. Ce sont les voleurs qui cherchent à éviter la porte: c’est curieux, les voleurs cherchent toujours à entrer d’un autre côté, par la fenêtre, par le toit, mais ils évitent la porte, car ils ont de mauvaises intentions, et ils s’introduisent dans la bergerie pour tromper les brebis et profiter d’elles. Nous devons franchir la porte et écouter la voix de Jésus: si nous entendons le son de sa voix, nous sommes en sécurité, nous sommes saufs. Nous pouvons entrer sans crainte et sortir sans danger. Dans ce très beau discours de Jésus, on parle également du gardien, qui a la tâche d’ouvrir au bon Pasteur (cf. Jn 10, 2). Si le gardien écoute la voix du pasteur, alors il ouvre, et il fait entrer toutes les brebis que le pasteur amène, toutes, y compris celles qui se sont perdues dans les bois, que le bon pasteur est allé rechercher. Ce n’est pas le gardien qui choisit les brebis, ce n’est pas le secrétaire paroissial ou la secrétaire de la paroisse qui les choisit ; les brebis sont toutes invitées, elles sont choisies par le bon Pasteur. Le gardien — lui aussi — obéit à la voix du pasteur. Voilà, nous pourrions dire que nous devons être comme ce gardien. L’Église est la gardienne de la maison du Seigneur, elle n’est pas la maîtresse de la maison du Seigneur.

La Sainte Famille de Nazareth sait bien ce que signifie une porte ouverte ou fermée, pour qui attend un enfant, pour qui n’a pas d’abri, pour qui doit fuir le danger. Que les familles chrétiennes fassent du seuil de leur maison un petit grand signe de la Porte de la miséricorde et de l’accueil de Dieu. C’est précisément ainsi que l’Église doit être reconnue, dans chaque lieu de la terre : comme la gardienne d’un Dieu qui frappe, comme l’accueil d’un Dieu qui ne te ferme pas la porte à la figure, avec l’excuse que tu n’es pas de la maison. Approchons-nous du jubilé avec cet esprit : il y aura la porte sainte, mais il y a la porte de la grande miséricorde de Dieu ! Qu’il y ait aussi la porte de notre cœur pour recevoir tous le pardon de Dieu et donner à notre tour notre pardon, en accueillant tous ceux qui frappent à notre porte.

 


Questions : 

 

  • Qu’est ce qui me rejoint dans le texte de ce jour ? me déplace ? m’interroge ?
  • Quelle étape majeure ai-je déjà vécu dans ma relation avec Jésus ?
  • Comment ai je vécu ce passage de la porte ?

Prière du Jubilé

Père céleste,

En ton fils Jésus-Christ, notre frère,

Tu nous as donné la foi,

Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité

Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.

 

Que ta grâce nous transforme,

Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Evangile,

Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,

Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,

Lorsque les puissances du mal seront vaincues,

Et ta gloire manifestée pour toujours.

 

Que la grâce du Jubilé,

Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,

Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes

Et répande sur le monde entier la joie et la paix

De notre Rédempteur.

A toi, Dieu béni dans l’éternité,

La louange et la gloire pour les siècles des siècles.

Amen

d’indifférence, de méfiance,
et même d’hostilité mutuelle.

Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,
afin que, de nos âmes et de nos lèvres,
monte incessamment ta prière
pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.

En toi, qui es la charité parfaite,
fais-nous trouver la voie
qui conduit à l’unité,
dans l’obéissance à ton amour
et à ta vérité.

(pape François, prière officielle du Jubilé de l'Espérance)

Amen.

 

Père Paul Couturier, prêtre de Lyon !

 

 


Mon pas pour cette journée

Nous venons de vivre, avec d’autres français, ce moment important. Nous sommes invités maintenant à vivre jusqu’au bout la démarche jubilaire : en désirant fermement ne plus pécher et, pour les baptisés, en recevant le sacrement de la réconciliation, en participant à l’eucharistie, en posant des actes de miséricorde.

- Durant cette journée, en signe de ma participation au Royaume de Dieu déjà là, je m’engage personnellement à prendre soin d’une personne (écrire une carte postale, organiser un temps d’échange ou de partage, penser à prendre des nouvelles, passer un appel téléphonique, etc.).

- Tout au long de cette semaine, je tiens la ferme résolution que je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants. Pour le manifester, je reçois une créanciale qui m’aidera à vivre d’autres étapes pendant ce pèlerinage de l’Espérance.

Je repère un talent que je désire mettre au service du Christ et de l’Église, à la suite des saints !