Frat 6

Texte biblique Jean 10 

1Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 2Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. 3Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. 4Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

 

      5Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 6Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. 7Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. 8Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.

 

      9Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 10Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 11Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

 

      12Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 13Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 14Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 15Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.

 

      16Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 17Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.


Eclairage de la Tradition 

Pape François, homélie visite pastorale à la paroisse « Santa Maria Regina Pacis » à Ostie, Ve Dimanche de Pâques, 3 mai 2015

Un mot que Jésus répète souvent, surtout au cours de la Dernière Cène, est : « Demeurez en moi ». Ne vous détachez pas de moi, demeurez en moi. Et la vie chrétienne est précisément ce demeurer en Jésus. Voilà la vie chrétienne, demeurer en Jésus. Et Jésus, pour bien nous expliquer ce qu’il veut dire par là, utilise cette belle figure de la vigne : « Je suis la vigne véritable, vous les sarments » (cf. Jn 15, 1.5). Et chaque sarment qui n’est pas uni à la vigne finit par mourir, il ne donne pas de fruit; et ensuite il est jeté, pour faire du feu. Il en faut beaucoup pour cela, pour faire le feu — ils sont nombreux, très utiles — mais pas pour donner du fruit. En revanche, les sarments qui sont unis à la vigne, reçoivent de la vigne la sève vitale, et ainsi se développent, croissent et donnent les fruits. Simple, une image simple. Demeurer en Jésus signifie être uni à Lui pour recevoir la vie de Lui, l’amour de Lui, l’Esprit Saint de Lui. C’est vrai, nous sommes tous pécheurs, mais si nous demeurons en Jésus, comme les sarments à la vigne, le Seigneur vient, nous émonde un peu, afin que nous puissions donner davantage de fruit. Il prend toujours soin de nous. Mais si nous nous détachons de là, si nous ne restons pas dans le Seigneur, nous ne sommes chrétiens que dans les paroles, mais pas dans la vie ; nous sommes chrétiens, mais morts, parce que nous ne donnons pas de fruit, comme les sarments détachés de la vigne.

Demeurer en Jésus signifie avoir la volonté de recevoir la vie de Lui, également le pardon, également l’élagage, mais le recevoir de Lui. Demeurer en Jésus signifie chercher Jésus, prier, la prière. Demeurer en Jésus — et cela est la chose la plus difficile — signifie faire ce qu’a fait Jésus, avoir la même attitude que Jésus. Mais quand nous « faisons la peau » aux autres [lorsque nous parlons mal des autres], par exemple, ou lorsque nous nous prêtons aux médisances, nous ne restons pas en Jésus. Jésus n’a jamais fait cela. Lorsque nous sommes menteurs, nous ne restons pas en Jésus. Lui ne l’a jamais fait. Lorsque nous trompons les autres avec les sales affaires qui sont à la portée de tous, nous sommes des sarments morts, nous ne restons pas en Jésus. Demeurer en Jésus et faire les mêmes choses qu’Il faisait: faire le bien, aider les autres, prier le Père, soigner les malades, aider les pauvres, avoir la joie de l’Esprit Saint.

Une belle question pour nous chrétiens est la suivante : est-ce que je demeure en Jésus ou suis-je éloigné de Jésus ? Suis-je uni à la vigne ou suis-je un sarment mort, qui est incapable de donner du fruit, de donner un témoignage ? Et il y a également d’autres sarments, dont Jésus ne parle pas ici, mais il en parle ailleurs: ceux qui se font voir comme disciples de Jésus, mais qui sont le contraire d’un disciple de Jésus et ce sont des sarments hypocrites. Peut-être vont-ils tous les dimanches à la Messe, peut-être revêtent-ils un visage de saint, tous pieux, mais ensuite, ils vivent comme s’ils étaient païens. Et ceux-là, Jésus, dans l’Évangile, les appelle hypocrites. Jésus est bon, il nous invite à demeurer en Lui. Il nous donne la force, et si nous glissons dans le péché — nous sommes tous pécheurs — Il nous pardonne, parce qu’Il est miséricordieux. Mais ce qu’Il veut sont ces deux choses : que nous demeurions en Lui et que nous ne soyons pas hypocrites. Et avec cela, une vie chrétienne va de l’avant.

Et que nous donne le Seigneur si nous demeurons en Lui ? Nous l’avons entendu. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez » (Jn 15, 7). Une force dans la prière : « Demandez ce que vous voulez », c’est-à-dire la prière puissante, au point que Jésus fait ce que nous demandons. Mais si notre prière est faible — si elle n’est pas vraiment faite en Jésus — la prière ne donne pas ses fruits, parce que le sarment n’est pas uni à la vigne. Mais si le sarment est uni à la vigne, c’est à dire : « si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez ». Et cela est la prière toute-puissante. D’où vient cette toute-puissance de la prière ? Du fait de demeurer en Jésus, d’être uni à Jésus, comme le sarment à la vigne. Que le Seigneur nous donne cette grâce.

 


Questions : 

  • Qu’est ce qui me rejoint dans le texte de ce jour ? me déplace ? m’interroge ?

  • Si je me trouvais sur mon lit de mort, que voudrais-je avoir réalisé dans ma vie ?


     

Prière 

“ Prends, Seigneur, et reçois 

toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, 

tout ce que j'ai et tout ce que je possède.

Tu me l'as donné ; 

à toi, Seigneur, je le rends. 

Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté. 

Donne-moi ton amour et ta grâce. 

C’est assez pour moi.

Amen

Saint Ignace de Loyola


 

Âme du Christ, sanctifie-moi. 

Corps du Christ, sauve-moi. 

Sang du Christ, enivre-moi. 

Eau du côté du Christ, lave-moi. 

 

Passion du Christ, fortifie-moi.

Ô bon Jésus, exauce-moi. 

Dans tes blessures, cache-moi. 

Ne permets pas que je sois séparé de toi.

 

De l'ennemi perfide, défends-moi. 

À l'heure de ma mort, appelle-moi. 

Ordonne-moi de venir à toi, 

pour qu'avec tes Saints je te loue, 

dans les siècles des siècles. 

Amen.

Saint Ignace de Loyola


 

 


Mon pas pour cette journée

Je profite du temps libre pour visiter une église (cf. l’appli qui te propose un audio guide sur plusieurs !).

Je prends le temps de relire ma journée avec les mots simples de “merci”, “pardon”, “je te confie”.